Sommes-nous des consommateurs actifs ou passifs ?

Publié le : 02 avril 20216 mins de lecture

La société d’aujourd’hui est poussée à la consommation. Les publicités, les réseaux sociaux, les besoins toujours plus abondants et exigeants, le comportement de tout un chacun suit volontairement ou involontairement le rythme. De nombreux professionnels ont mis en garde contre le consumérisme, l’importance de développer des valeurs chez nos enfants, de leur apprendre à valoriser ce qu’ils ont à la maison, de valoriser les valeurs humaines. Mais même ainsi, nous sommes constamment bombardés d’informations, de vêtements, de chaussures, de téléphones portables, de produits alimentaires, de boissons, de alcool, du vin… 

Les publicités

Après une journée de travail fatigante, nous rentrons chez nous et allumons la télévision. Sans s’en rendre compte, une nouvelle publicité pour un produit téléphonique est diffusée, montrant par exemple les merveilles technologiques que nous pouvons avoir en main si nous en avons une. Une fois la publicité terminée, et après un certain temps, nous allumons l’ordinateur, et nous cherchons plus d’informations sur le produit, la valeur, la description, le mode de paiement, et il y a déjà le désir d’acheter, et par conséquent l’insatisfaction du modèle de téléphone portable que nous avons. Le lendemain, un collègue de travail prend son téléphone dernier cri et quand on le voit, on se dit : qu’il est cool, s’il l’a, ça vaut le coup, j’en achèterai un aussi! Le message télévisé a eu l’effet escompté. La description du produit a été telle que le besoin se fait sentir pour devenir une valeur sociale.

Selon les statistiques, une personne voit en moyenne 1200 messages publicitaires pendant une journée. C’est ainsi que cela se produit tous les jours, plusieurs fois, lorsque nous écoutons la radio, regardons un magazine ou tombons sur un panneau d’affichage alors que nous conduisons notre voiture dans la rue Il en va de même dans les réseaux sociaux et les diverses promotions dans notre boite email.

Les produits

Cependant, on ne devrait pas toujours voir les publicités de façon négative. Concernant la santé par exemple, la nourriture bio connait une promotion et une sensibilisation au niveau mondial, une consommation bio est tout à fait recommandée par les médecins. L’agriculture moderne et le producteur d’aujourd’hui se tournent plus dans ce mode de production. Même si le prix des produits bio est plus cher, un consommateur de la ville de Compiègne par exemple ne rechignera pas à acheter des pommes bio à 5 euros le kilo, ou préférer des litres de jus naturels aux boissons énergisantes, lorsqu’il s’agit d’une vie plus saine et plus naturelle. La santé avant tout dans ce monde en plein changement. Car en effet la tendance de la consommation actuelle des français par exemple se tourne vers un nouveau mode de consommation plus responsable et soucieux  de la nature, de l’environnement, du recyclage des déchets etc… »Consommer moins, consommer mieux ». En 2018, en France, les statistiques montrent que 70% de la population consomment les produits alimentaires bio. 

Dans certains pays par contre, les statistiques montrent l’effet néfaste des publicités des produits alimentaires et des boissons énergisantes. L’obésité augmente de façon alarmante, et selon certains analystes, si la croissance des taux de surpoids se poursuit au rythme actuel, l’obésité pourrait atteindre les deux tiers de la population dans les dix prochaines années. 

Nous avons entendu parler de la nécessité de l’exercice physique, d’une alimentation saine, la marche, le sport, même ceux là font également partie des produits de consommation. Consommer n’est plus une question de produits alimentaires ou utilitaires, la manière de vivre bio et naturelle que des millions de gens à travers monde font la promotion dans les réseaux sociaux ont pour but de faire de nous des consommateurs. Le personne même devient le produit et le consommateur.

Internet, base de données, varchar

A part les publicités, c’est internet qui nous consomme le plus. Avec l’avènement de l’internet, pour exploiter les bases de données, les statisticiens utilisent le varchar. Ces données servent à établir les statistiques et ces dernières sont utilisées par les sociétés sarl afin de mesurer leurs impacts sur la consommation et pour faire consommer à des millions de personnes leurs produits. Il est à noter que les jeunes constituent les plus vulnérables à la consommation compulsive. Il suffit d’avoir un login, d’ouvrir un email, un prénom inscrit dans les réseaux sociaux, et commence toute une chaîne de consommation par la navigation, le transfert de données, le partage de fichiers, les téléchargements, les jeux en ligne, la vente et l’achat en ligne… Selon les données en date de 2018, 58% des français sont très actifs sur les réseaux sociaux. Avec une vie sociale moins active, les jeunes d’aujourd’hui sont les cibles préférés de la consommation. 

Franchement, dans ce monde, nous ne sommes pas de simples consommateurs, mais nous sommes un lot de consommés par des stratégies de marketing, par des idées stratégiquement réfléchies, et nous sommes amenés à croire que nous devons acheter, expérimenter, et nous sommes littéralement consommés. Il vaut la peine de s’arrêter et de réfléchir : sommes-nous seulement des consommateurs compulsifs ou des victimes innocentes de ce processus ?

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